Projet d’établissement de l’école maternelle
Le projet d’établissement donne un aperçu des intentions pédagogiques dans nos classes au quotidien (actions, démarches, méthodes).

Ce projet tient compte : des caractéristiques des enfants, de la réalité socio-culturelle, de l’implication des parents comme partenaires de l’école.
Voici l’illustration des sept grands points du projet :
- La construction des savoirs
- La différentiation des apprentissages
- Le Respect du rythme de chacun
- L’évaluation
- L’école du dehors
- La formation d’enfants citoyens
- L’animation religieuse
- La construction des savoirs
« L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit mais une source que l’on laisse jaillir » Maria Montessori
L’enfant, avant 6 ans, a cette capacité à apprendre sans effort, dès lors qu’il se développe dans un environnement favorable. Cette période de vie étant fondamentale, les enseignantes préparent l’environnement de l’enfant pour l’accompagner à se construire pleinement. Celui-ci doit lui permettre de choisir librement ses activités, d’être autonome et de respecter son rythme propre.
De cette façon, l’autonomie est favorisée, et l’environnement conçu est propice aux apprentissages. Par exemple, des espaces sont créés pour que l’enfant s’y rende seul, les outils et objets sont à la portée de l’enfant…
Pour s’approprier les concepts abstraits, l’enfant doit passer par une phase de vécu corporel, manipulation et d’expériences, de façon tangible et concrète, avec ses cinq sens.
L’utilisation d’un matériel bien précis permet à l’enfant d’expérimenter pour mieux comprendre. Pour chacun de ses essais, qu’il répète autant de fois qu’il le désire, l’enfant a la possibilité de s’autocorriger. Il peut ainsi par la suite utiliser ses connaissances et les appliquer.
2. La différenciation des apprentissages

Durant les matinées, les enfants sont amenés à travailler par projet. Les enfants réalisent des productions, résolvent une problématique… Le projet peut être individuel, mais il est plus souvent collectif et partagé entre les classes maternelles. De cette façon, les enseignantes tiennent compte des besoins, des intérêts des élèves. L’élève, durant la démarche de projet, construit activement ses savoirs en interaction avec les autres élèves et l’environnement.
Durant les après-midis, les enfants sont libres de choisir l’activité qu’ils souhaitent faire parmi celles qui leur sont proposées, et peuvent y passer le temps qu’ils veulent. Ils ont aussi le droit de parler (à voix basse) et de se déplacer comme ils l’entendent dans la classe, tant que l’ambiance de travail est respectée. De cette façon, nous respectons l’un des besoins fondamentaux des enfants, à savoir le besoin de mouvement.
3. Le respect du rythme de chacun

Les enseignantes respectent et s’adaptent aux rythmes des enfants. Peu importe que l’enfant soit plus rapide ou plus lent, tant qu’il est concentré. Elles leur laissent le temps de s’approprier les savoirs et les apprentissages. Le rythme de chacun peut varier en fonction des moments de la journée, de l’activité, des différentes périodes de son développement. De plus, l’apprentissage des enfants se fait par à-coups, petit à petit.
4. L’évaluation
L’auto-évaluation est une des priorités lors de la finalité d’un apprentissage. L’enfant est invité à repérer lui-même ses erreurs et à les corriger. D’autant qu’il ne s’agit pas d’avoir « juste » ou « faux ». L’importance est de s’exercer à faire mieux, de se perfectionner dans l’activité.
Les enseignantes observent les enfants. Celles-ci se basent sur des grilles d’évaluations en parallèle du référentiel des compétences. En observant les enfants durant leurs phases d’expérimentation, les enseignantes vont ainsi pouvoir comprendre la spécificité de chacun, ses besoins, et repérer où il en est dans son développement (évaluation diagnostique). Elles pourront ainsi proposer des activités dont les enfants ont besoin pour progresser. Elles pourront également agir sur l’environnement de la classe en fonction de leurs besoins.
5. L’école du dehors

« Les enfants devraient vivre au grand air, face à face avec la nature qui fortifie le corps, qui poétise l’âme et éveille en elle une curiosité plus précieuse pour l’éducation que toutes les grammaires du monde » Alexandre Dumas
Notre école de ville a la chance de disposer d’un espace vert non loin de l’établissement. Nous utilisons donc ce verger pour quitter les bancs de l’école et apprendre à l’extérieur. L’objectif n’est pas seulement de respirer le grand air car il s’agit d’une véritable démarche de développement global de l’enfant.
Cette démarche permet aux enfants :
- D’entrer en connexion avec la nature et leur corps
- D’apprendre la responsabilité dans ce contexte particulier
- De répondre à leurs besoins en termes de mouvements
- De quitter ce cadre scolaire qui peut être oppressant pour certains.
Les petits sont curieux et ont un besoin de mouvements. Dehors, les deux actions sont compatibles. Les enfants développeront tous leurs sens mais également toutes les intelligences, y compris celles qui sont souvent négligées en classe, comme les intelligences kinesthésiques (c’est-à-dire l’intelligence du corps et du mouvement) et naturalistes (celle qui permet de classifier, d’observer les éléments naturels).
Voici quelques exemples d’activités pratiquées durant la sortie au verger :
Observation des quatre saisons, chasses aux trésors, land art, réalisation d’un potager, ramassage des déchets, observation et distinction du vivant et du non vivant…
6. La formation d’enfants citoyens

Les enseignantes sont de véritables guides pour les enfants. Lorsqu’il y a un conflit au sein du groupe classe, c’est la discussion qui sera privilégiée à défaut de la punition. En effet, l’adulte ne juge pas l’enfant pour ses actes. Il va l’inviter à réfléchir à son comportement et à la manière dont celui-ci affecte les autres, ainsi que les choses qui l’entourent (utilisation des émotions). De cette façon, il transmet aux enfants une des valeurs fondamentales de notre projet pédagogique : le respect des autres et de l’environnement.
7. L’animation religieuse
Au fil de l’année, nous découvrons petit à petit le sens des différentes fêtes de l’année liturgique et la vie de quelques témoins passés ou présents de notre religion. A travers ces moments de partage, nous développons les valeurs de la tradition chrétienne (accueil, pardon, écoute, respect…).